La guerre est lancée et elle s’annonce intense pour la mairie de Paris, propriété de la gauche depuis 2001. Et si le duel est attendu entre les candidats socialiste et macroniste, Les Républicains n’ont pas dit leur dernier mot, même si Rachida Dati s’avance sur des braises pour représenter sa famille politique, où son investiture ne fait pas l’unanimité.

A cinq mois des municipales, la guerre est déjà déclarée sur la scène politique, et notamment pour la mairie de Paris, où tous les partis sont en ébullition. Si c’est la bataille du côté de la République en Marche depuis que Cédric Villani a décidé de se présenter alors que son parti avait choisi Benjamin Griveaux, il en va de même chez Les Républicains, qui sont loin de faire bloc derrière leur candidate naturelle, Rachida Dati.

Alors qu’elle a annoncé de longue date sa candidate à la mairie de Paris en mars prochain, Rachida Dati (très critiquée lors de l’hommage à Jacques Chirac) se trouve certes être la cible des critiques des camps adverse, mais surtout, l’ex-Garde des Sceaux (sous la présidence de Nicolas Sarkozy) et actuelle maire du VIIe arrondissement doit aussi essuyer des plâtres au sein même de son propre parti, dont certains ne voient pas son investiture d’un bon oeil. Dans les pages du Monde, un conseiller tacle ainsi la tête d’affiche des Républicains : “Je ne crois pas à la droite Louboutin. Je n’ai pas commencé avec Séguin pour finir avec Dati.” Ambiance. De son côté, la maman de la petite Zohra n’est pas naïve, elle sait qu’elle est clivante depuis l’implosion du parti et le départ de Nicolas Sarkozy : “Il y a des gens de ma famille politique qui se réveillent tous les matins en se demandant comment ils vont pouvoir me nuire.”

Cependant, si la candidature de Rachida Dati ne fait pas l’unanimité, beaucoup au sein des Républicains ont conscience que son expérience et sa popularité peuvent leur permettre de tirer leur épingle du jeu : “Moins nous sommes nombreux et plus nous nous divisons”, confie Agnès Evren, présidente de la fédération LR de Paris. “Quelle tristesse… Il faut se retrousser les manches, renouveler les visages. Rachida Dati est courageuse. Elle est la seule qui veuille brandir le drapeau LR. De plus, elle est populaire et appréciée des militants. Grâce à elle, on est dans le match. L’idée n’est pas de gagner ou de perdre, mais de ne pas disparaître.” Alors que la mairie de Paris échappe à la droite depuis 2001 (et la fin du règne de Jean Tiberi), Rachida Dati sait qu’elle s’attaque à un Everest : “Ça va être une campagne de chiens.”

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Crédits photos : Bestimage

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