“Julieta” signe le retour du cinéaste espagnol au mélodrame, un genre dans lequel il s’était déjà illustré avec “Tout sur ma mère”, “Parle avec elle” ou “Étreintes Brisées”. Avec le même succès sur la Croisette ?
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En bref
Le film : Julieta
Réalisateur : Pedro Almodovar
Acteurs : Emma Suárez, Adriana Ugarte, Daniel Grao…
Date de sortie : 18 mai 2016
Sélection : Compétition officielle
De quoi ça parle ?
Julieta s’apprête à quitter Madrid définitivement lorsqu’une rencontre fortuite avec Bea, l’amie d’enfance de sa fille Antía la pousse à changer ses projets. Bea lui apprend qu’elle a croisé Antía une semaine plus tôt. Julieta se met alors à nourrir l’espoir de retrouvailles avec sa fille qu’elle n’a pas vu depuis des années. Elle décide de lui écrire tout ce qu’elle a gardé secret depuis toujours.
Julieta parle du destin, de la culpabilité, de la lutte d’une mère pour survivre à l’incertitude, et de ce mystère insondable qui nous pousse à abandonner les êtres que nous aimons en les effaçant de notre vie comme s’ils n’avaient jamais existé.
Le réalisateur
Si l’espagnol Pedro Almodóvar réalise des films depuis la fin des années 1970, sa première sélection au Festival de Cannes n’a lieu qu’en 1999 pour Tout sur ma mère, avec lequel il décroche le Prix de la mise en scène. Le succès se renouvelle avec sa deuxième sélection en 2006 pour Volver qui repart avec le Prix du scénario et un Prix d’interprétation féminine remis aux six interprètes principales du film (dont Penélope Cruz). Depuis, Pedro Almodovar a présenté en compétition officielle Les Etreintes Brisées (2009) et La Piel Que Habito (2011 – Prix du Jury Jeune). Julieta est donc la cinquième chance d’offrir une Palme d’Or à Pedro Almodóvar.
Les bonnes raisons de voir le film
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Pour la transition entre Adriana Ugarte et Emma Suárez, les deux interprètes du personnage de Julieta
Pour le retour de Pedro Almodóvar au mélodrame et aux portraits de femmes
Pour la perfide Rosy De Palma et sa coupe de cheveux à coucher dehors
Pour le discours résolument féministe qui se dissimule derrière la tragédie
Pour l’exquise lumière de Jean-Claude Larrieu qui signe sa première collaboration avec le cinéaste
La revue de tweets
#Cannes2016 12e film en compet : #Julieta PedroAlmodovar signe son grand retour au portrait de femmes bouleversantes… @RTLFrance @LVT_RTL
— Stéphane Boudsocq (@Stephbou08) May 17, 2016
#Cannes2016 Un autre plaisir du magnifique #Julieta est de retrouver notre chère @rossydpalma impec à contre-emploi pic.twitter.com/BbBxuowr0T
— Philippe Rouyer (@philippe_rouyer) May 17, 2016
#Cannes2016 : #Julieta, une femme, deux visages, trois destins où l’Autre s’efface tout en perdurant. Almodovar “mineur”, mais magnifique.
— Guillaume Gas (@GuillaumeGas) May 17, 2016
Pedro is back ! Comme j’ai aimé son #Julieta. Ce réal que j’aime revient aux sources avec un film de femmes délicat et douloureux
— Barbara Govaerts (@GoBarbara) May 17, 2016
La revue de presse
Alex Masson / CinemaTeaser : “JULIETA ne pourra pas atteindre les hauteurs de TOUT SUR MA MERE, parce qu’il ne dit rien ou presque sur cette fille qui part sans se retourner (…) A l’arrivée, bien que belle et rugueuse, cette chronique d’une dépression reste trop bruyante pour rivaliser avec ce que sait faire avec une matière similaire un réalisateur comme Todd Haynes.” – Lire la critique complète
Peter Debruge / Variety : “L’auteur espagnol nous offre son drame le plus sincère en hommage à l’auteur de nouvelles canadienne Alice Munro (…) Almodovar a construit un mystère extrêmement non-conventionnel, dans lequel il n’y a ni crime, ni coupable. A la place, son personnage principal féminin est elle-même une énigme que le film tente sincèrement de comprendre, en retraçant les 32 ans qui suivent la rencontre fortuite ayant donné à sa vie une trajectoire si particulière.” – Lire la critique complète
Mehdi Omaïs / Metronews : “S’il ne cède jamais au pathos, resserrant au maximum son intrigue (…) le réalisateur ibère réussit à nous cueillir à l’usure. Par son intelligence, sa pudeur, sa grâce (inoubliable raccord sur la serviette) et sa faculté à faire exister nos peurs dans la rainure de celles de Julieta. Faut pas s’étonner si les larmes coulent à la fin.” – Lire la critique complète
Jessica Kiang / The Playlist : “Il y a également des zones de pénurie, où il semble que, même en étant peut-être dans la forme la plus maîtrisée, modérée et contrôlée de sa carrière, la grande machine du style d’Almodovar n’a pas assez de matériau brut pour justifier tous les efforts mis dans le récit. D’un côté, Julieta ressemble à un travail de maturité, d’empathie et de portée, mais de l’autre, il paraît être un animal sauvage mis en cage et qui s’aiguise les dents sur trop peu de viande.” – Lire la critique complète
Louis Guichard / Télérama : “Récit à tiroirs, avalanche de drames et chronologie sophistiquée : Almodóvar sort le grand jeu, pour dire la fragilité des liens entre les êtres. Un grand cru du maître espagnol.” – Lire la critique complète
L’équipe de “Julieta” en conférence de presse
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