Productrice, animatrice télé, chanteuse, créatrice de son propre calendrier (aux éditions Hugo & Cie), Clara Morgane (33 ans) est sur tous les fronts. Dans son emploi du temps chargé, la très sexy Clara (dans une pièce unique Balmain ce soir-là) nous a accordé quelques minutes pour nous parler de tous ses projets.
Gala : Vous êtes actuellement en pleine promotion de votre calendrier 2015, pas trop difficile de vous renouveler chaque année?
Clara Morgane : Ça fait 13 ans donc forcément c’est que je prends du plaisir. Je pense que c’est l’occasion pour le grand public de découvrir de belles images. Il y a certaines personnes qui dénigrent forcément ce calendrier parce qu’ils ont l’impression que c’est destiné à un public qui ne comprend pas l’art de la photographie mais moi je suis pas du tout d’accord avec ça. Mon challenge est de réunir des artistes autour de moi pour proposer quelque chose de vraiment pointu artistiquement. Ce calendrier me donne l’occasion de me réinventer, de me surprendre moi-même.
Gala : Pourquoi avoir choisi le thème des années 30 pour cette édition 2015? (qui n’est autre que le shooting de son clip I’m So Excited)
C.M. : Il y a deux ans, j’ai eu la chance de jouer pour la première fois au théâtre (Cabaret Canaille mis en scène par Nicolas Briançon) sur la scène de la Pépinière. J’ai notamment découvert Gérard Daguerre (le fidèle pianiste de Barbara) avec qui j’avais envie de retravailler. On parlait beaucoup ensemble de la musique des années 30, des big band. On avait conscience qu’aujourd’hui avec l’industrie musicale ce n’était pas facile de travailler sur un nouvel album. Sans en avoir la possibilité financière, on a réussi à impliquer des gens qui étaient passionnés grâce aux connaissances de Gérard et du réseau de mon mari qui est compositeur. On a recrée un big band comme dans les années 30 avec 17 musiciens. J’ai eu l’idée de reprendre I’m so excited parce que la version des Pointers Sisters est très rythmée. Je me suis dit en réarrangeant les choses, on peut en faire une version jazzy. C’est une chanson que tout le monde connaît, c’est un thème qui me parle, donc j’ai trouvé ça intéressant de pouvoir faire cette reprise-là. De pouvoir chanter sur une musique live comme ça c’était incroyable. J’ai eu la plus belle expérience de ma vie.
Gala : Vous n’êtes pas seule dans ce calendrier, vous avez invité une guest?
C. M. : C’est une amie à moi qui s’est prêtée au jeu et qui apparaît à la toute fin de mon clip. Pendant une bonne partie du clip elle est habillée en homme, on la voit de dos avec un cigare dans un théâtre vide où je fais une représentation. Mais à la fin je lui enlève son chapeau et on s’aperçoit que c’est une femme. Il y a une petite scène sensuelle entre nous. J’aime toujours explorer la masculinité et la féminité que l’on a tous au fond de nous. Mon côté masculin est une part de moi assez importante même si les gens ne s’en rendent pas suffisamment compte. Dans l’album, j’en parle un peu dans une chanson qui s’appelle Eve. Ça me semblait intéressant de jouer comme ça sur la sexualité divergente que l’on peut tous avoir. Dans chacun de mes albums ou mes calendriers, il y a toujours un clin d’œil en ce sens.
Gala : Que pense votre mari de vos calendriers?
C.M. : Avant notre rencontre, Jey habitait depuis cinq ans en Belgique et c’est la période où mes calendriers ont pris un peu de notoriété donc il en avait juste vaguement entendu parler. Aujourd’hui, il est très impliqué et il m’aide beaucoup sur ce calendrier. On adore travailler ensemble. On a d’ailleurs monté notre boîte de production pour pouvoir être plus performants et réunir tous les gens que l’on aime à la photographie, à la réalisation, à la coiffure, au maquillage, au stylisme. Avec Jey, on a commencé à collaborer tous les deux sur mon deuxième opus qui s’appelait Nuit blanche. Il est venu à la fin de l’album pour faire un titre. Du coup j’ai recommencé tout l’album et j’ai voulu qu’il apporte sa touche à tous les titres. On a été amis pendant deux ans et ensuite on s’est suffisamment connus pour s’aimer. À mes yeux, il n’y a pas de plus bel amour que lorsqu’une histoire passe d’abord par l’amitié, parce que l’on s’aime pour de vraies raisons. J’ai eu la chance de rencontrer quelqu’un qui comprend mon besoin, en tant qu’artiste, de toujours de m’élever, de me dépasser, de me surprendre. Et j’ai la chance de l’avoir trouvé à 30 ans.
Gala : Vous avez décidé de présenter votre calendrier au Pink Paradise (situé au 36 rue de Ponthieu à Paris), ce n’est pas anodin?
C. M. : Nous sommes ici grâce à mon ami Muratt Atik (propriétaire du Pink Paradise) que je connais en tant qu’artiste parce qu’il jouait aussi dans Cabaret Canaille. C’est quelqu’un qui a beaucoup de talent, qui a un énorme besoin de jouer et de se dépasser et en ça on s’est trouvés. On est tous les deux assoiffés de challenge. De plus, j’adore l’image du Pink, je trouve ça très glamour et cela correspond parfaitement à ce que véhicule mon calendrier. On a d’ailleurs eu ensemble l’idée de monter une revue avec Nicolas Biancon, qui est selon moi le plus grand metteur en scène de théâtre du moment, et que j’ai la chance d’avoir comme ami. Tous les trois, on travaille activement sur cette revue avec Gérard Daguerre en tant que chef musicien. On va se servir des chansons de mon troisième album et du savoir faire de Muratt dans le strip tease haut de gamme, pour pouvoir créer une revue d’ici 2 mois. J’ai hâte!
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