Les meilleurs ingrédients d’un dîner organisé par Cyril Hanouna ? Sa bande de chroniqueurs qui ont fait de lui le roi de la rentrée médiatique sur Europe 1 comme sur Direct 8. Bon appétit.
Être chef de bande ? C’est son ADN. Pendant que les chroniqueurs prennent place dans le salon où il les reçoit, Cyril Hanouna met l’ambiance comme l’animateur de Club Med qu’il n’est pas pour donner à la photo son piquant final. Un pître-né, le bonhomme ? Pas du tout. Un boss, un vrai. Du genre maître de maison qui réfléchit longtemps au plan de table mais qui, pour que le dîner prenne, donne à ses hôtes le sentiment d’avoir tout improvisé. A la lettre P du petit Robert, son nom pourrait figurer dans la définition de perfectionnisme. Le travail suit sans relâche cet animateur-producteur-concepteur de ses émissions, « A minuit et demi, j’appelais pour changer le logo de TPMP et à 6 heures du matin, je regarde l’actu sur Yahoo », lance-t-il.
Entre deux portes, il briefe Julien Courbet – qu’il a intégré à sa bande en souvenir d’un fou rire monumental lors d’un concours Eurovision commenté en duo en 2009 – lui suggérant pour son arrivée : « Fais un peu le fayot, viens avec un cadeau pour ta première qu’on se marre », avant de lui lâcher : « Je ferai asseoir Gyselle Soares, une bombe, à côté de Jean-Michel Maire, il va être comme un fou. Prépare-toi à le charrier ». Pas loin de là, le dit Jean-Michel Maire, cinquante-deux ans, semble résigné. C’est TPMP qui a fait de cet ex-journaliste du Figaro une star. Il ne reniera donc pas le plaisir qu’il prend en marmonnant ses vannes ou la multitude de ses conquêtes féminines qui lui valent d’endosser le personnage de l’obsédé sexuel en plateau. La notoriété a un prix, il le paye. « Oui, c’est vrai que je suis séducteur et noceur au naturel et les filles me sautent dessus depuis qu’on me voit dans l’émission. Mais enfin je ne me fais qu’à moitié à mon petit surnom de “pervers”, surtout vis-à-vis de ma fille ».
Non loin, Jean-Luc Lemoine l’écoute. Cérébral, il analyse plus qu’il ne se met en avant. Quand un chroniqueur de la bande ne lui plaît pas, il avoue « faire avec » plutôt que de nous dire qu’il aime tout le monde. Depuis quinze ans qu’il connaît Cyril, il le soutient assez pour ne pas en rajouter. Ce n’est pas lui qui nous servira le concept simpliste et pourtant génial de « la grande famille » récité par la très pro Valérie Benaïm. « Les émissions de Cyril fonctionnent parce qu’on a le cousin lubrique, le tonton qui a tout connu, la fille sexy autour d’une table » explique-t-elle. On ne l’imagine pas ignorer le nom d’un ministre issu du remaniement et elle explique travailler à partir des mots-clés que Cyril lui envoie. Des qualités qui lui valent de soutenir le boss en radio autant qu’en télé.
A côté d’elle, Bigard détonne. Il est là en électron libre, serein. Personne ne peut marcher sur ses plates-bandes. Son nom est une marque à lui seul : celle de la vanne qualité 100 % franchouillarde. « Si sur Europe 1 une de mes blagues fait un peu trop saigner les oreilles, Cyril me coupe au montage, mais j’ai carte blanche », prévient-il. Dans un coin, Enora Malagré joue les blondes à part. Elle, c’est Barbie qui aurait de la repartie. Une série Mattel inconnue à ce jour qui a explosé dans l’émission. Evoque-t-on son différend avec Elodie Gossuin qui l’accuse de l’avoir évincée de la bande ? Elle perd son sang froid : « Mais comment peux-tu revenir la-dessus ? Ça a été monté en épingle. Elle n’était peut-être pas si bonne. Je ne suis pas programmatrice, le boss c’est Cyril ».
Click Here: st kilda saints guernsey 2019
Justement, ce dernier vient de recruter Chantal Ladesou, soixante-six ans. Jolie femme assez posée que la gesticulation humoristique rend grotesque pour la bonne cause, Chantal, qui a connu la gloire un peu tard, a le grain de folie joliment calculé. Enora « la kiffe ». Un ancien passe… Jean-Pierre Foucault venu retrouver Cyril avec qui il a animé « La bonne touche » sur RTL pendant des années. « A l’époque, c’était le petit jeune maintenant l’élève a dépassé le maître », lance-t-il avec la tranquillité des indéboulonnables du petit écran. Avant d’ajouter : « Cyril a explosé de façon extraordinaire, et il le mérite parce qu’il est rigoureux ». C’est peu de le dire. En roi de la mécanique des bandes, mister Hanouna balance un ou deux de ses secrets : « J’ai un baromètre, ce sont les réseaux sociaux. Quand les tweets sont mauvais, je rectifie le tir même si l’Audimat est bon et je dis à mes chroniqueurs : moins on m’entend, meilleur a été l’émission, quand je suis trop présent, c’est pour contrebalancer. Alors allez-y, prenez la lumière ». C’est ce qu’ils ont fait autour de la table. Un parfait maître de maison, on vous disait…
Comments are closed