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Céline est née au Sri Lanka dans les années 80. Elle a été adoptée peu après sa naissance par un couple français. C’est Paris qui lui a délivré son visa, comme aux quelque 1 500 bébés sri-lankais adoptés par des Français. Combien, parmi eux, ont été victimes d’un vaste trafic d’enfants qui les a arrachés à leur mère biologique ? Qui était au courant de l’existence de ce trafic et de son ampleur ?Des courriers diplomatiques sans équivoqueLes juges, les médecins, les fonctionnaires impliqués dans ces adoptions étaient-ils corrompus ? Si, à l’heure actuelle, il n’est pas possible de l’affirmer, il est certain en revanche que beaucoup de monde connaissait la situation. Y compris à l’ambassade de France au Sri Lanka, dans la capitale Colombo.”Envoyé spécial” s’est procuré des courriers diplomatiques confidentiels, rédigés par l’ambassadeur français au début des années 90. Il écrit à son supérieur, le ministre des Affaires étrangères, à Paris. L’un des titres est sans équivoque : “Trafic d’enfant(s) – adoption”. Ensuite, on lit ceci : “Ce qu’il faut bien appeler ce trafic paraît avoir indirectement des implications à un niveau élevé dans l’appareil d’Etat.” Des tentatives de contacter le gouvernement sri-lankais sont évoquées. Elles seraient restées sans suite. “Jusqu’ici, 11 862 enfants sri-lankais auraient été exportés, c’est-à-dire vendus…”Dans un autre courrier, l’ambassadeur donne ces précisions : “Jusqu’ici, 11 862 enfants sri-lankais auraient été exportés, c’est-à-dire vendus, sous forme d’adoption, à la clientèle internationale qui les achète comptant et à bon prix. En réalité, il y en a beaucoup plus.” Une trentaine d’années plus tard, lorsque Céline s’adresse au ministère des Affaires étrangères pour trouver des réponses à ses questions, elle est reçue par Denis Barbet, le chef de la Mission de l’adoption internationale. Le journaliste d'”Envoyé spécial” l’accompagne. Il en profite pour montrer à Denis Barbet ces courriers diplomatiques des années 90. Mal à l’aise, le chef de mission se retranche derrière la “législation locale en vigueur à l’époque”. La France a-t-elle fait tout ce qui était possible pour contrôler au mieux l’arrivée des enfants sri-lankais ? Au Sri Lanka, ces adoptions privées via des intermédiaires se sont poursuivies jusqu’en 1995.Extrait de “Les enfants vendus du Sri Lanka”, un reportage à voir dans “Envoyé spécial” le 23 mai 2019.Click Here: Maori All Blacks Store
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