Le cauchemar de l’inflation est de retour au Zimbabwe. Rien que cette semaine, le prix de la miche de pain a doublé, passant de 1,80 à 3,50 dollars, tout comme celui du beurre, la barquette de 500 g, de 8,5 à 17,7 dollars. Quant au tarif du trajet en bus, il a augmenté de 50 à 100%.“Le niveau de vie baisse. Les gens n’achètent plus que ce qu’ils peuvent et non plus ce qu’ils devraient“, alerte l’économiste John Robertson interrogé par l’AFP.Au pouvoir depuis fin 2017, le président Emmerson Mnangagwa semble démuni.En janvier, sa décision de multiplier par deux le prix des carburants pour enrayer les pénuries a causé de violentes émeutes, aussitôt étouffées par une répression qui lui a valu les critiques du monde entier. Malgré cette hausse des prix de l’essence, les queues n’ont pas disparu devant les stations-service du pays.Depuis des semaines, le chef de l’Etat exhorte industriels et commerçants à stabiliser leurs prix.Les hausses “font souffrir le peuple“, a-t-il regretté, le 18 avril 2019, à l’occasion de la fête nationale, elles sont “inhumaines, immorales, antipatriotiques”. “Le gouvernement reste déterminé à restaurer le pouvoir d’achat“, a assuré le président.Stabiliser les prix, même au sein du gouvernement, certains doutent de pouvoir y arriver. Le vice-ministre de l’Information Energy Mutodi a publiquement prôné un “contrôle des prix destiné à protéger les pauvres”.
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