Certaines marques ne veulent pas informer les consommateurs sur la qualité nutritionnelle de leurs produits ? Pas de panique, l’application Open Food Facts vous le donne en un clic ! L’outil répertorie près de 700 000 produits alimentaires commercialisés dans le monde entier.
Santé Publique France vient de nouer un partenariat avec l’application collaborative Open Food Facts afin d’améliorer l’information destinée aux consommateurs et de favoriser l’application de l’étiquetage Nutri-Score par les marques (cet étiquetage n’est pas obligatoire). L’objectif est d’optimiser la base de données disponible sur l’application mobile Open Food Facts qui renseigne sur la composition nutritionnelle des produits alimentaires commercialisés dans le monde entier. Ainsi, si le
Nutri-Score ne figure pas sur un produit, le consommateur peut aller le chercher sur l’application Open Food Facts.Open Food Facts : obtenir le Nutri-Score et bien plus encoreOpen Food Facts est une base de données en ligne ( disponible via un site internet et une application mobile) donnant accès à la composition d’un grand nombre de produits alimentaires commercialisés dans le monde entier. La constitution de cette plateforme créée par une association est entièrement collaborative : les utilisateurs peuvent eux-même ajouter les marchandises qu’ils consomment en référençant le contenu des informations disponibles sur les étiquettes. Cet outil répertorie 700 000 produits par 16 000 contributeurs à travers 200 pays. Vous découvrez en un clic : la quantité, le mode de conditionnement, les éventuels labels, certifications, récompenses ( par exemple : le label bio), le lieux de fabrication et/ou de transformation, les ingrédients, les traces éventuelles, la composition nutritionnelle et le fameux “Nutri-score” notamment depuis le nouveau partenariat entre l’application et les autorités de santé publiques.Les critères du Nutri-Score
Le Nutri-score est un indicateur officiel instauré en France en 2016 par Santé Publique France dans le cadre de la loi de la modernisation du système de la santé. Il a pour objectif de favoriser un choix de produits plus sains pour le consommateur et de lutter contre l’augmentation de
l’obésité et du
diabète. Il consiste à attribuer une lettre et une couleur à un produit transformé. Les produits se déclinent donc du A au E : des plus sains aux plus redoutables pour la santé et la ligne. Ce score est obtenu sur un certain nombre de critères :
- des critères sont défavorables au score :
valeur calorique élevée, forte teneur en
sucres raffinés, en
sel ou en
acides gras saturés.
- d’autres critères sont favorables à ce score: teneur élevée en macro et micronutriments et en
fibres, présence
d’
acides gras poly et
mono insaturés essentiels (oméga 3,6,9), faible teneur en sucre ajouté et en sel…
L’accès à des informations transmises par les industriels eux-mêmesCe partenariat permettra en outre, de poursuivre le développement de la base de données d’Open Food Facts en vue d’y intégrer les données transmises par les industriels eux-même et, à terme, de proposer un service facilitant le calcul du Nutri-Score pour les consommateurs et les industriels.Un nouveau tremplin pour le Nutri-ScoreLe Nutri-score ne peut pas être imposé aux industriels en raison du
règlement européen de 2011 concernant l’information des consommateurs sur les denrées alimentaires. Il a toutefois “gagné du terrain”. En France, 90 entreprises se sont engagées à apposer le logo sur leurs produits (c’et le cas d’Intermarché, Leclerc, Auchan et Fleury Michon). En 2017, le Nutri-score a aussi été reconnu par les autorités européennes comme le “seul système d’étiquetage nutritionnel”. En outre, après la France et la Belgique, l’Espagne est le troisième pays à s’engager en faveur du Nutri-Score au sein de l’Union européenne.Un indicateur efficace mais qui a ses limitesL’efficacité de cette indicateur a été reconnue à deux reprises :
- en 2016 et avant même son instauration puisque le Nutri-score avait préalablement été testé dans 60 supermarchés. Les résultats du test avaient alors montré l’efficacité du Nutri-score en orientant le consommateur vers une alimentation plus saine.
- une étude publiée cette année a démontré que les aliments mal notés par le Nutri-Score augmentaient significativement le risque de
cancer.
Toutefois, le Nutri-Score a aussi essuyé la critique. Le Test-achat ( une association de consommateurs belge) regrette que le Nutri-Score ne tienne pas compte de la présence d’additifs (colorants, conservateurs, édulcorants), ni de la taille des portions. Pour répondre à ces limites, d’autres indicateurs ont été mis en place, c’est le cas par exemple de l’indice international Nova qui catégorise les aliments selon leur degré de transformation industrielle. L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES) a aussi reproché au Nutri-Score son manque de fiabilité arguant que la pertinence des systèmes d’information nutritionnelle n’est pas démontrée. Enfin, sans surprise, beaucoup de groupes de l’industrie agroalimentaire s’opposent au Nutri-score, l’accusant de stigmatiser leur produits.Click Here: New Zealand rugby store
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