L’hyperfertilité serait responsable, chez certaines femmes, de la survenue de fausses-couches à répétition, avancent des chercheurs hollandais, anglais et allemands dans une petite étude publiée dans la revue PLoS ONE.
L'hyperfertilité responsable des fausses-couches ?
Plus de 10 % des grossesses donnent lieu à une
fausse-couche. Pour les spécialistes, il s’agit d’une stratégie de l’organisme pour éliminer les embryons porteurs d’anomalies chromosomiques. Ce risque existe pour toute femme enceinte, mais certaines femmes y sont plus que d’autres confrontées : on estime qu’entre 1 et 2 % des couples seraient ainsi confrontés à des fausses-couches à répétition, définies par 3 fausses-couches successives, ce qui donne à penser qu’il existe une étiologie spécifique.
Charlotte H. E. Weimar et ses collègues du laboratoire de neuro-immunologie de l’université d’Utrecht, en collaboration avec d’autres chercheurs de l’école de médecine de Warwick (Royaume-Uni) et de l’institut d’endocrinologie d’Hambourg (Endokrinologikum, Allemagne), ont voulu explorer cette hypothèse. Pour cela, ils ont prélevé des cellules endométriales chez 12 femmes, dont la moitié avait subi des fausses-couches à répétition, puis ont observé l’impact de la présence d’un embryon de bonne ou mauvaise qualité, ou son absence, sur la migration de ces cellules.Résultat : en l’absence d’embryon, la migration des cellules endométriales était similaire chez les femmes ayant une fertilité “normale“ et chez celles victimes de fausses-couches. Par contre, en présence d’un embryon de mauvaise qualité, alors que la migration des cellules était inhibée chez les femmes ayant une fertilité normale, elle ne l’était pas chez celles victimes de fausses-couches, chez lesquelles elle était même accentuée.Il semblerait donc que la survenue de fausses-couches à répétition soit liée à l’incapacité des cellules endométriales à faire la distinction entre un embryon de bonne qualité et un embryon de mauvaise qualité. En “accueillant“ tous les embryons, sans aucune sélectivité, l’utérus de certaines femmes les place donc en situation potentielle d’échec lors d’une
grossesse. Reste désormais à comprendre les mécanismes mis en place par les embryons porteurs d’anomalies pour inhiber la migration des cellules endométriales.Click Here: camiseta river plate
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