“Le plus important est de mettre les survivants à l’écart, de les prendre à charge et assurer l’eau potable”, a expliqué lundi 1er octobre sur franceinfo Ismaïl Hassouneh, médecin et secrétaire national du Secours populaire, alors que le bilan du séisme suivi d’un tsunami qui a frappé vendredi 28 septembre l’île indonésienne des Célèbes s’élevait dimanche à au moins 832 morts.franceinfo : Le pouvoir indonésien en appelle désormais à l’aide internationale. Avez-vous eu l’autorisation des autorités locales pour vous rendre sur place ?Ismaïl Hassouneh : Nous sommes en négociation avec les autorités locales. Nous sommes présents à Lombok depuis le dernier tremblement de terre cet été et nos équipes sont toujours sur place. Nous avons les informations nécessaires, l’évaluation nécessaire pour que les équipes puissent se déplacer sur l’île et commencer à faire le nécessaire avec les partenaires locaux.Que feront vos équipes sur place ?Nous allons faire ce que nous avons l’habitude de faire. Nous l’avons déjà fait en Indonésie à plusieurs reprises, nous sommes notamment restés cinq ans après le tsunami de l’île de Sumatra. La première période consiste toujours à prendre en charge les personnes en difficulté, c’est-à-dire les blessés, les déplacés, les mettre dans des tentes et, après, assurer l’eau potable, distribuer des produits d’hygiène, des produits alimentaires, s’occuper de tout ce qui est “organisation sur le terrain” avec les autorités et avec les personnes qui sont dans le besoin. C’est la première phase, la plus urgente, la plus importante pour la prise en charge de la population.L’urgence est notamment d’apporter à boire et à manger aux sinistrés ?Nous avons l’habitude de le faire après toute catastrophe, particulièrement dans cette région. Nous avons un stock de filtres d’eau, à base de membranes : il suffit de mettre l’eau sur ce filtre et elle devient immédiatement potable, ce qui est le point le plus important, surtout après un tsunami où l’eau n’est plus potable. C’est un point important, pour l’accès à l’eau potable comme pour la prévention des maladies infectieuses.Des enterrements de masse sont prévus aujourd’hui par les autorités, avec des fosses communes, pour éviter toute épidémie. Est-ce un risque important ?Malheureusement, il n’y a pas que les corps humains qui sont la cause principale d’épidémie, il y a aussi les animaux, des poissons, ainsi que les canalisations qui ont été détruites par le tsunami et le tremblement de terre, donc tout est mélangé, et c’est une course contre la montre pour essayer de faire le nécessaire. Le plus important est de mettre les survivants à l’écart, les prendre en charge et assurer l’eau potable.
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