Le Mouvement français pour le Planning Familial a été sollicité en 2008 par l’Inspection Générale des Affaires Sociales dans le cadre de la réalisation d’un rapport sur l’accès à l’Interruption Volontaire de Grossesse. Problème : plus d’un après, aucun rapport n’a été publié. De son côté, la région Ile-de-France interpelle le gouvernement sur les fermetures récentes et à venir des centres IVG.

Le Mouvement Français pour le Planning Familial a lancé un appel le 25 janvier dernier à l’Inspection Générale des Affaires Sociales (IGAS). Sollicité fin 2008 dans le cadre de la réalisation de l’état des lieux de l’application de la loi de 2001, le Planning rappelle qu’il a longuement répondu aux questions des deux enquêtrices et “leur a fourni des données précises quantitatives et qualitatives sur la contraception et l’Interruption Volontaire de Grossesse (IVG) au niveau national et départemental, en particulier sur les évolutions constatées“.
Pourtant plus d’un an après, “le Planning Familial s’étonne que le rapport concernant cette enquête ne soit toujours pas publié, qu’aucune conclusion ne soit rendue publique alors que l’application de cette loi dans le contexte des restructurations hospitalières, de l’application de la Tarification à l’activité et de la mise en oeuvre anticipée de la loi Hôpital, Patients, Santé et Territoires, rend l’accès des femmes à l’avortement de plus en plus fragilisé.“
Le Planning Familial souhaite donc avoir accès aux données du rapport “de toute urgence afin que soit établi l’état des lieux concernant les Centres d’IVG, et que l’information au public, délivrée par les permanences téléphoniques soit adaptée.“
Une revendication qui fait écho à l’interpellation du gouvernement le 15 janvier dernier par Jean-Paul Huchon et Francine Bavay, vice-présidente Verte du conseil régional. Ils s’inquiètent en effet de l’avenir des centres IVG, “menacés de fermeture dans le cadre des restructurations en cours dans les hôpitaux publics“, ce qui “constitue un recul inquiétant pour les droits des femmes“. Ils soulignent que 3 centres ont déjà été fermés en 2009, et qu’aujourd’hui un nouveau centre, celui de Poissy (Yvelines) est menacé.

Mr Huchon et Mme Bavay ont également rappelé que le conseil régional soutient financièrement le planning familial (100 000 euros par an) pour ses missions d’information et d’éducation sur la contraception, la sexualité et l’IVG et investit pour faire progresser la prise en charge des femmes : investissement de plus d’un million d’euros dans l’acquisition de 30 échographes pour les services de gynécologie-obstétrique des hôpitaux et des centres du Planning, campagne régionale du 19 au 31 janvier “

sexualité, contraception, avortement : un droit, mon choix, notre liberté“ (affiche ci-dessus), etc.
Selon l’Institut National d’Etudes Démographiques (INED), plus de 210 000 femmes ont eu recours à l’IVG en 2006. Ce chiffre, bien que n’ayant peu augmenté depuis 2001, est élevé et nécessite donc une prise en charge thérapeutique accessible. Il serait donc intéressant de connaître précisément les circonstances et éventuelles difficultés rencontrées aujourd’hui pour adapter aux réels besoins locaux la réorganisation en cours de l’accès aux soins des femmes concernées.
Ioanna Schimizzi et Jean-Philippe Rivière
Sources :
– “L’Igas ne publie pas son rapport sur l’application de la loi sur l’IVG, pourquoi?“, le Planning Familial, 25 janvier 2010,

accessible en ligne
– “Centres IVG : Jean-Paul Huchon interpelle le gouvernement“, communiqué de presse de la région Ile-de-France, 15 janvier 2010,

accessible en ligne sur le site de Francine Bavay
– Chiffres INED de l’IVG en France de 1998 à 2007,

accessibles en ligne© POUZET/20 MINUTES/SIPAClick Here: Golf special

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