L’ombre du doute plane sur les ampoules à basse consommation… Aussi appelées ampoules fluorescentes compactes ou fluocompactes, elles ne font pas l’unanimité. Certains critiquent leur teneur en mercure, la nocivité des ondes à basses et hautes fréquences émises ou encore leur effet stroboscopique déclenchant migraines et épilepsie. Simples rumeurs ou véritables dangers ? Nos explications pour tenter d’y voir plus clair.
Petit à petit, les ampoules à incandescence disparaissent au profit des ampoules basse consommation considérées comme plus écologiques car moins énergivores et plus durables (elles consomment 5 fois moins d’énergie et durent 8 fois plus longtemps que les lampes classiques (1)). Or, ces dernières sont pourtant loin d’être idéales.
La question des champs électromagnétiques
Suite à une étude réalisée en 2007 (2) sur les lampes fluocompactes à économie d’énergie, le Centre de Recherche et d’Information Indépendant sur les Rayonnements (CRIIREM) a remarqué que celles-ci émettent des champs électromagnétiques radiofréquences d’une intensité parfois largement supérieure à 28 volts par mètre, le seuil légal.
Concrètement, ces ondes peuvent avoir des conséquences sur la santé. “Chaque personne réagit différemment, mais en cas de forte exposition (selon certaines mesures, les ampoules pouvaient émettre des ondes jusqu’à 300 volts par mètre), on rencontre principalement des maux de tête, des vertiges, des troubles du sommeil et de la nervosité. Après, tout dépend de la durée et du niveau d’exposition“, précise Myriam Galbrun, technicien mesureur au Criirem.
Teneur en mercure : plus d’indications en 2010
Le mercure présent dans les lampes à basse consommation pose un léger risque pour la santé en cas de bris de l’ampoule car les vapeurs dégagées peuvent être toxiques. Evitez donc de les casser ! Si tel est le cas, ouvrez bien les fenêtres et jetez les débris dans un sac en plastique étanche (3)). Par ailleurs, leur recyclage est indispensable. Pour vous renseigner à ce sujet, vous pouvez contacter Récylum, une organisation agréée chargée d’organiser l’élimination de ces déchets. Sachez aussi que le distributeur est tenu de reprendre les lampes basse consommation si vous achetez un nouvel équipement. Enfin, Bruno Lafitte, Ingénieur à l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) tempère le débat au sujet du mercure : “Les grands fabricants promettent de réduire de 40 % la teneur en mercure des ampoules d’ici 2012. Par ailleurs, les anciens thermomètres contenaient 2g de mercure soit plus que dans 600 lampes, tout comme les piles bouton contiennent 25 mg de mercure soit plus de 8 lampes“.
Aujourd’hui, la teneur en mercure est limitée à 5 mg par ampoule et sera précisée dès septembre 2010 sur les emballages. Concrètement, vous pourrez donc privilégier les ampoules contenant le moins de mercure possible dès la rentrée !
Lampes fluocompactes : conseils d’utilisation
Si boycotter ces lampes n’est pas la solution, voici quelques précautions à prendre. Tout d’abord, évitez de les utiliser en lampe de chevet ou lampe de bureau afin de ne pas être trop près de ces dernières (4)). “Pour que le champ dégagé par les lampes soit négligeable, il faut s’en éloigner d’au moins un mètre. Mais pour des lampes très émettrices, il faut environ 2 m pour qu’elles n’aient plus d’influence“, précise Myriam Galbrun.
Par ailleurs, les personnes porteuses d’implants actifs doivent éviter ces lampes car elles peuvent faire dysfonctionner l’implant tout comme un téléphone peut gêner un écran d’ordinateur. L’échelle est différente, mais le principe identique. “Les femmes enceintes et les enfants doivent aussi être prudents car ils y sont beaucoup plus sensibles“, poursuit Myriam Galbrun.
Ampoules : les autres alternatives
D’autres alternatives arrivent sur le marché, les LED ou les diodes électroluminescentes par exemple sont tout aussi écologiques et n’émettent rien. A suivre donc ! Par ailleurs, si vous investissez dans une ampoule basse consommation, choisissez-en une conforme aux directives européennes. Enfin, pensez aux appareils équipés de variateur afin de moduler facilement l’éclairage.
Delphine Bourdet
Sources :
1 – Lampes basse consommation Fiche ADEME2 – Mise en garde sur les ampoules à économie d’énergie ! Communiqué de presse Criirem du 21 août 20073 – Les déchets ménagers dangereux Guide pratique de l’ADEME4 – Lampes Basses Consommation, le Criirem alerte de nouveau ! Mercredi, 21 Janvier 2009Click Here: cheap nrl jerseys
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