Un nouveau modèle est en train d’émerger, moins égocentré et plus conscient des interdépendances : la ré-alliance. Un mouvement tourné vers le “moi-nous“ dont Françoise Bonnal ancienne directrice du département des études sociologiques de la SOFRES trace les contours. Le point sur ce nouveau courant et comment s’y mettre dès les vacances !

Nous sommes en mutation, et bonne nouvelle, il y a une vie après l’individualisme. “Nous sommes dans une période de post individualisme, un nouveau modèle moins égocentré, plus conscient des interdépendances est en train d’apparaître“ affirme Françoise Bonnal, ancienne directrice du département des études sociologiques de la SOFRES.
L’homme moderne se réinvente des liens collectifs, plus coopératifs, plus engagés, plus constructifs… Un mouvement se profile, dont la pierre d’achoppement pourrait reposer sur un glissement du “moi-je“ au “moi-nous“. Ce qui ne signifie pas que le moi va se dissoudre, il s’élargit plutôt, davantage conscient de son lien à la planète et aux autres.
Cette prise de conscience s’accompagne d’une mobilisation écologique, d’une recherche de réseaux sociaux de la multiplication de projets solidaires… Si on peut en deviner les prémisses, il nous appartient à tous, chacun à notre niveau d’y contribuer. Dès les vacances devenir ré-alliant est possible !
Vacancier et responsable
Etre vacancier ré-alliant, ça commence par arrêter de se regarder le nombril, pour élargir son champ de vision et prendre ses responsabilités, sans nuire à l’environnement. Vous l’aurez compris la ré-alliance tient compte également de la notion de développement durable. “Tous les petits gestes éco-citoyens, que vous avez réussi à mettre en place au quotidien, on s’y tient !“ précise Françoise Bonnal. A savoir : le tri sélectif, les réflexes éco-l’eau, l’utilisation parcimonieuse des gobelets en plastique… A cet effet, certaines destinations labellisées “tourisme durable“ (comme Chouette nature) proposent des ateliers pour les enfants : nettoyage des plages, sensibilisation à la faune et à la flore, apprentissage des gestes qui sauvent la planète. Vous pouvez aussi vous renseigner auprès des offices de tourisme.
Vacancier et acteur du “développement durable“
Flemmarder au bord de la piscine d’un grand hôtel en Thaïlande ou s’immerger au coeur du Sénégal peut s’inscrire dans une démarche ré-alliante… à certaines conditions toutefois. Il s’agit de prendre en compte l’impact du transport sur l’environnement en s’alliant, justement, aux nouveaux acteurs du changement.“Il existe aujourd’hui des voyagistes labellisés qui s’engagent à redistribuer un pourcentage des bénéfices de l’industrie du tourisme pour financer des microprojets de développement durable“ suggère Françoise Bonnal.
Un système de labellisation TFD (Tourism For Développment) permet de repérer les voyagistes qui ont adhéré à cette charte. Par ailleurs, de nombreuses destinations lointaines comportent des éco-lodges, qui peuvent abriter vos attentes de détente “ré-alliante“ à l’écoute de nouvelles aspirations. C’est souvent le premier pas qui compte, pour amorcer un réel changement…
Les sites ré-alliant :
www.tourismfordevelopment.comwww.voyageons-autrement.com
www.eco-tropicalresorts.com
Vacancier en toute simplicité
Pour insuffler à vos vacances l’esprit de ré-alliance, il suffit de consommer local et de faire preuve de davantage de simplicité ! Et si on en profitait pour découvrir sa région, en s’inscrivant dans une démarche de conso locale, la même qui s’applique à nos comportements d’achat de proximité au marché…
Vous avez l’embarras du choix : gîtes ruraux, maisons d’hôtes, camping et mobile-home. Tous coïncident avec une nouvelle manière d’allier proximité avec davantage de nature et des prix abordables. La mutation prend des allures moins consuméristes. Toujours dans une démarche simple, on enfourche son vélo pour faire ses courses, se balader en barque, on découvre la région à pied… Au désir de simplicité, s’ajoute aussi celui de moins polluer.
Vacancier en quête de l’autre
Dans une société où parfois le manque de fraternité est criant, les vacances peuvent être l’occasion à la fois de retisser du lien social, et de réapprendre à partager avec d’autres cultures…
Les vacances ré-alliantes impliquent aussi la découverte de l’autre, une condition nécessaire pour passer du “moi-je“ au “moi-nous“. Cette démarche peut prendre des allures solidaires, en participant à un réseau d’entraide pour un pays défavorisé. Ou en partageant des savoirs faire : une piste de plus en plus prisée. Vous pouvez vous inscrire, par exemple, à des journées d’initiation comprises dans certains circuits (poterie, fabrication d’instruments de musique…).
Les sites ré-alliant :
http://www.planete-urgence.orgwww.vacances-ecologiques.fr
blog.faistesvacances.fr
Catherine Maillard
Des livres pour en savoir plus :
La ré-alliance. Françoise Bonnal. Ed. Payot.Vacances vertes. Lionel Astruc. Ed. Terre VivanteS’épanouir. Catherine Maillard. Ed.Parigram. Guide des ateliers de développement personnel qui existent en version résidentiel pour l’été.

Categories:

Tags:

Comments are closed