Toronto, le 13 août 2006 – Fort de la plus forte affluence jamais rassemblée sur ce thème, le congrès mondial contre le sida 2006 s’est ouvert dans un contexte revendiquant un certain optimisme et une réelle détermination. Les 20 000 participants veulent faire de 2006 un tournant dans la lutte contre ce fléau.
Scientifiques, leaders politiques et associations affichent un but commun : combler l’écart injustifiable entre les nombreuses personnes en attente de mesures de prévention du VIH, de soins et de traitements et les personnes qui ont déjà accès à ces interventions. En 25 ans, le sida a fait plus de 25 millions de morts, 2,8 millions en 2005.Passer aux actes pour changer l’Histoire
« Dans vingt-cinq ans, nous voudrions pouvoir dire que AIDS 2006 a été un point tournant de l’épidémie ; un moment de l’histoire au cours duquel nous avons perçu qu’il y avait une occasion à saisir pour renverser la tendance du VIH et agir d’une manière décisive » a affirmé le Dr Helene Gayle, présidente de la Société internationale du sida « Bien que nous ayons à faire face à des défis de taille sur la voie de l’accès universel, la vague nous est favorable. Nous ne pouvons laisser cette occasion nous filer entre les doigts ».
Appelant à la responsabilité de chacun, le Dr Mark Wainberg, co-président du congrès et président du centre sur le sida de l’université McGill renchérit « Avec la quantité de connaissances et d’outils dont nous disposons d’ores et déjà et qui sont destinés à prévenir et à traiter le VIH, l’histoire portera sur nous un jugement sévère si nous échouons dans notre tâche de passer aux actes ».
Bill et Melinda Gates parient sur les femmes
Avec plus de 24 000 participants et plus de 170 pays représentés, la session d’ouverture de ce congrès a commencé devant des milliers de spectateurs, médecins, spécialistes, bénévoles… Après les propos de bienvenue des représentants officiels canadiens et de Frika Chia Iskandar, une jeune indonésienne séropositive qui milite contre la stigmatisation et pour la participation accrue des personnes vivant avec le VIH/SIDA, le directeur exécutif de l’Onusida, le Dr Peter Piot a lancé un appel en vue d’une réaction soutenue à long terme plutôt qu’une simple approche de gestion de crise pour la pandémie. Ce qui suppose de trouver un financement pérenne, de garder la lutte contre le sida dans l’agenda politique mondiale, de lutter contre les discriminations, d’améliorer la prévention et l’accès aux traitements et au diagnostic.
La session d’ouverture s’est conclu par un discours de Bill et Melinda Gates, co-présidents de la fondation portant leur nom. Devant un parterre de jeunes conquis, le couple a présenté les priorités de sa fondation philanthropiques « Nous devons donner aux femmes le pouvoir de bloquer le VIH » a lancé le milliardaire en soulignant l’importance d’une attention accrue envers les femmes, une accélération de la recherche sur les microbicides, et une mise à l’échelle mondiale de la prévention et du traitement du VIH ». Quelques jours avant la conférence, leur fondation avait donné 500 millions de dollars sur 5 ans au Fonds mondial contre le sida.
Un exemple d’engagement dont plusieurs états pourraient s’inspirer. Malgré l’augmentation de des fonds publics internationaux, (1,6 milliard de dollars en 2001 à 8,3 milliards en 2005), 23 milliards par an seront nécessaires d’ici à 2010 pour combattre efficacement la maladie. Une somme très certainement difficile à atteindre. Rappelons que quelques jours avant l’ouverture de la conférence, Stephen Lewis, envoyé spécial de l’Onu pour le sida en Afrique, n’avait pas manqué de dénoncer les promesses non tenues des pays du G8 à l’égard des pays pauvres.
David Bême
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