Depuis les loges, Roselyne Bachelot aurait eu du mal à « digérer » les nombreuses attaques dont elle a été la cible lors la 46e édition des César. Dès son discours d’ouverture, la maîtresse de cérémonie Marina Foïs n’a pas épargné la ministre de la Culture.
Les sièges de l’Olympia n’étant cette année réservés qu’aux nommés de la 46e édition des César pour cause de crise sanitaire, la ministre de la Culture Roselyne Bachelot n’a pas pu prendre part au public de la cérémonie diffusée sur Canal +. Mais elle y était pourtant omniprésente. « Présente en loges », selon Le Parisien, elle n’aurait pas apprécié les attaques à son sujet. D’emblée, dès son discours d’ouverture, Marina Foïs ne l’a pas ménagée. « Comme ça tue surtout les vieux, on a enfermé les jeunes et fermé les cinémas, les théâtres, les musées et interdit les concerts pour ouvrir les églises, car on est un pays laïc », a lancé la maîtresse de cérémonie, avant de s’en prendre plus personnellement à Roselyne Bachelot. « Soyons justes, le gouvernement n’a pas rien fait, il y a des aides et la ministre non plus n’a pas rien fait. Madame Bachelot vous sortez un livre, ‘Ma vie en rose’, vendu sur Amazon, 18 euros, dans lequel vous donnez votre recette de pâtes au gorgonzola », a-t-elle poursuivi avec beaucoup d’ironie. « Une blague que la ministre n’a pas forcément digérée », révèle Le Parisien.
Elle aurait aussi été agacée d’avoir été ramenée à son métier de pharmacienne. Mais savoir que la ministre était en coulisses n’a pas arrêté Marina Foïs, bien au contraire. « Vous avez vraiment les petits trucs pour trouver un réconfort pour traverser les crises, c’est réconfortant le gorgonzola merci pour ça. Mais chez Laurent Delahousse, vous dites : ‘Le gorgonzola, ça se râpe très bien’, et là je vous perds madame la ministre. Je perds confiance en vous parce que le parmesan oui, le gorgonzola non, ça ne se râpe pas le gorgonzola », a lancé la comédienne avec humour. C’est sur un ton plus sérieux que la présentatrice de la soirée a conclu son discours d’ouverture. « Alors que faire quand on n’a plus confiance en son ministre de tutelle, à l’heure où se joue l’avenir du cinéma et de l’exception culturelle française ? » s’est-elle interrogée. Les inquiétudes et les allusions à Roselyne Bachelot se sont succédé tout au long de la soirée.
« Roselyne, il va falloir se battre plus fort »
Si Corinne Masiero semblait davantage s’adresser avec humour à Jean Castex avec son « Rends-nous l’art, Jean ! », inscrit sur son dos, le « No culture, no futur » écrit au-dessus de ses seins et sur son ventre était aussi destiné à Roselyne Bachelot. « Maintenant on est comme ça, tout nu », a lancé l’actrice de 57 ans qui est apparue entièrement nue aux César. En revanche, c’est habillée, mais avec autant de conviction, qu’Anny Duperey s’est adressée directement à la ministre de la Culture. « Roselyne, il va falloir se battre plus fort pour nous, avant qu’ils ne se tirent tous », a-t-elle lancé en évoquant les nombreux artistes disparus cette année. Des phrases que Roselyne Bachelot a peut-être aussi eu du mal à digérer.
Article écrit en collaboration avec 6Medias
Crédits photos : Jacques Witt/Pool/Bestimage
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