Madonna : sa corrida pour la paix

Elle vient en paix. Trois ans après MDNA, Madonna sera de retour dans les bacs le 10 mars prochain avec Rebel Heart. Et, après une vague de piratage, la chanteuse a finalement diffusé le clip de son premier single cette semaine, sur Snapchat. Il s’appelle Living for love (Vivre pour l’amour), et raconte une rupture amoureuse, mais pas que…

Living for love devait sortir pour la Saint Valentin, samedi prochain, mais les hackers en ont décidé autrement. Madonna a avancé la sortie de son nouveau titre, issu de son 13ème album studio Rebel Heart, à cette semaine. Pour l’occasion, l’artiste avait choisi jeudi dernier le service Discover de la très populaire plateforme Snapchat, et diffusé le clip pendant seulement 24h. Au lendemain de cette opération communication réussie, la vidéo est à présent disponible partout ailleurs.
Et, sans surprise, on y retrouve Madge au milieu d’une foule d’hommes. Pour les besoins du tournage, ces apollons au corps musclé se sont couverts le visage d’un masque de taureau pailleté. Derrière la caméra, les réalisateurs français, Julien Choquart et Camille Hirigoyen, racontent une corrida. Habillée de plusieurs costumes de toréro (signés par ses délicieux amis Dolce & Gabbana), l’héroïne parvient à mettre ses agresseurs hors d’état de nuire en 4 minutes 05.
Mais si cette nouvelle chanson – à laquelle la chanteuse Alicia Keys a participé, au piano – se veut d’abord un tube dance plein d’espoir (sur le modèle d’un I will survive), il n’a pourtant pas seulement vocation à sécher les grosses larmes des fans au cœur brisé. En effet, pour Living for love, Madonna s’érige une fois de plus en messie, prêchant la bonne parole, croix autour du cou.
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Exit la Kabbale, pour cette nouvelle chanson, sa philosophie s’inspire maintenant de Friedrich Nietzsche. Elle cite d’ailleurs : « L’homme est le plus cruel de tous les animaux. C’est en assistant à des tragédies, à des combats de taureaux et à des crucifixions que, jusqu’à présent, il s’est senti le plus à l’aise sur la terre ; et lorsqu’il s’inventa l’enfer, voici, ce fut là son ciel sur la terre ». Un choix évidemment pas innocent. Tirées d’Ainsi parlait Zarathoustra, ces paroles immortelles prennent une nouvelle fois toute leur importance au regard de l’actualité internationale. Et finissent par donner, il faut le reconnaître, une profondeur assez inattendue à l’œuvre de Madonna.