La presse est en deuil. Mercredi 7 janvier, des tireurs ont fait plus d’une vingtaine de blessés et 12 morts au siège de Charlie Hebdo. Parmi Tignous, dessinateur et caricaturiste, célèbre pour son coup de crayon acerbe.

Avec lui c’est un peu de la liberté d’expression qui s’en va. Le 7 janvier 2015 restera un mercredi noir pour la presse. Des hommes lourdement armés s’introduisent ce jour-là dans les locaux de Charlie Hebdo dans le XIe arrondissement de Paris et déciment la rédaction du journal satirique. Tignous, dessinateur phare, tombe sous le coup de feu. Un fin tragique pour cet homme originaire de Montreuil en Île-de-France et âgé de 47 ans. Auteur de nombreux ouvrages dont 5 ans sous Sarkozy, Bernard Verlhac, de son vrai nom, a construit sa notoriété en collaborant avec Charlie Hebdo mais aussi Marianne et le magazine de bande dessinée Fluide glacial.

Homme plein d’humour et qui ne se privait jamais de toucher là où ça fait mal, Tignous, discret sur sa vie privée, est décrit comme quelqu’un “plein de pertinence et d’impertinence à la fois” par une source proche de lui à Europe 1. Son trait de crayon “très simple et très habile” faisait de lui un “dessinateur hors pair”. Moins connu que Charb, Cabu ou Wolinski, également tués dans la fusillade du 7 janvier, il n’en reste pas moins un caricaturiste “exceptionnel” avec un certain goût du risque. En novembre 2011, il n’hésite pas à rester debout durant des heures devant les bureaux de Charlie Hebdo, alors dans le XIIIe arrondissement, incendiés suite à une attaque terroriste pour faire ce qu’il aimait par-dessus tout : dessiner pour dénoncer.

Crédits photos : IBO/SIPA

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