Même en 140 signes, les fautes d’orthographe sont possibles et le réseau social Twitter n’en est pas dépourvu. Lorsque que c’est un message de la ministre de la Culture, accessoirement agrégée de Lettres, qui contient des entorses à la Langue Française, chacun y va de son commentaire.
L’intention est bonne, le résultat un peu moins. Quand Aurélie Filippetti décide d’apporter son soutien à un journaliste, visé par une pétition d’extrême-droite qui réclame sa démission, elle le fait, comme sa collègue Cécile Duflot, via Twitter. Cependant, la ministre se fait remarquer non pas grâce à une courte prose bien sentie mais par des fautes d’orthographe, de grammaire et de ponctuation. Ça fait beaucoup pour si peu de mots.
Le tweet original, désormais retiré, mentionnait: « Soutien total a Frederic haziza dont les attaques ont des relans abjects d avant guerre #lcp » Outre le problème d’orthographe sur le mot »relent”, il n’y a pas de majuscule au nom de famille ni d’apostrophe et de trait d’union à « d’avant-guerre ». Mais surtout un gros problème de grammaire qui produit un contresens puisque le lecteur comprend que c’est Frédéric Haziza lui même qui est coupable d’attaques. Un utilisateur s’interroge aussitôt: “Pour @aurelifil, ministre de la #Culture, l’orthographe et la ponctuation, c’est en option pendant les vacances?”
Le tweet est très vite corrigé… mais ajouté d’une nouvelle faute! « Soutien total à Frédéric Haziza victimes d’attaques (…) » Encore un pluriel au mauvais endroit! « Hélas le »s” à « victime » est en trop. Si près du but. Allez, encore un essai, la prochaine sera la bonne!” moque un internaute. Le troisième tweet est concluant, les twittos le reconnaissent non sans humour: « Si si, l’élève Filippetti vient de refaire un essai, et cette fois-ci c’est bon! Il faut l’encourager! »
Quand à la ministre de la Culture, elle s’est dédouanée de ses négligences, imputant hier la faute à son assistant en communication: « Merci à tous les amoureux de la Langue Française de leur vigilance vis-à-vis de mes collaborateurs #nelaissezpasvostweetspdtlesvacances ». Dommage, faute avouée à moitié pardonnée…
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