Deux ans après La Fille du Puisatier, Daniel Auteuil renoue avec un cinéma patrimonial, auquel il s’attaque tout en modestie. Pour son nouveau projet, Marius et Fanny, l’acteur-réalisateur souhaite dépoussiérer le genre, sans tomber dans les clichés.
Daniel Auteuil aime le sud dont il est originaire. Plus encore il aime les reflets dorés sur la Méditerranée, les accents qui chantent et les histoires intemporelles de Marcel Pagnol. Dans Marius/Fanny, il fait d’une pierre deux coups en adaptant les deux premières histoires de la trilogie marseillaise. Mais pour Auteuil, pas question de s’inspirer des réalisateurs qui l’ont précédé, Korda pour Marius, Marc Allégret pour Fanny: «Ne pas revoir ces classiques m’a, au fond, décomplexé, explique-t-il à Première. Je me suis fait ma petite grammaire cinématographique sur La Fille Du Puisatier et là, sur ces deux films, j’étais un peu plus rodé. Plus libre…»
Alors qu’il s’attaque aux chefs-d’œuvre du cinéma français, Daniel Auteuil a tenté d’épurer son nouveau film pour lui ouvrir de nouvelles perspectives. «Je me suis rendu compte qu’il ne fallait rien rajouter mais au contraire enlever, poursuit-il. Un peu de folklore justement, histoire de mettre en relief son universalité.» Plus concentré sur les dialogues, les échanges formidables de Pagnol, la théâtralité originale, Daniel Auteuil porte son Marius et Fanny au pinacle, avec deux protagonistes d’exception, Raphaël Personaz (Marius) et Victoire Belezy (Fanny), sans oublier Jean-Pierre Darroussin en Panisse hors pair, et, bien sûr, Daniel Auteuil, dans la peau du truculent César.
«Marius et Fanny fait partie du patrimoine, analyse Daniel Auteuil pour Allociné. Mais je fais mes films sans faire disparaître les autres, avec ma vision d’aujourd’hui.» Marius/ Fanny, le parfait compromis des vacances. Surtout pour l’accent marseillais de Raphaël Personaz qui nous donne une folle envie de prendre les voiles…
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