Décédé ce matin, Mouss Diouf a exercé son talent pendant plus de 20 ans sur scène avec des one-man-shows, au cinéma avec des seconds rôles irrésistibles et bien sûr à la télévision, avec, entre autres, son rôle culte de l’inspecteur N’Guma dans la série Julie Lescaut.
Né à Dakar mais élevé à Bobigny, Mouss Diouf décroche un diplôme de serrurier, avant de se tourner vers la boxe amateur. C’est d’ailleurs avec son ami et boxeur Stéphane Ferrara qu’il commence à courir les castings. Mais son amour du jeu et du cinéma ne vient pas de nulle part. En effet, avant de quitter le Sénégal, il avait joué tout petit dans le film Le Mandat du romancier et réalisateur Sembène Ousmane. C’est en accompagnant Stéphane Ferrara à une audition qu’il rencontre le metteur en scène Jérôme Savary. Il l’engage alors pour Le bal des cocus avec Anémone et lance sa carrière.
Dès 1985, Mouss Diouf apparaît dans les films Parole de flic et Billy Ze Kick. Puis, il enchaîne les seconds rôles chez Gérard Oury avec Lévy et Goliath, Alexandre Arcady avec L’union sacrée ou encore Pierre Richard avec On peut toujours rêver. Au début des années 90, il est au générique des Anges Gardiens de Jean-Marie Poiré, des deux papas et la maman avec Smaïn, mais surtout, il déroche en 1992 le rôle de l’inspecteur Justin N’Guma, bras droit de Julie Lescaut dans la série éponyme de TF1. Pendant 13 ans et 71 épisodes, il est le chouchou des téléspectateurs.
Au cinéma, il continue de figurer au casting des films des copains (Alain Chanat, Laurent Baffie, Djamel Bensalah) et prête sa voix aux dessins animés de Disney: Atlantide, l’empire perdu et Lilo et Stitch. Après avoir retrouvé les planches pour Les Fourberies de Scapin au Théâtre du Gymnase, il se lance dans le one-man-show avec deux spectacles, Quand j’étais noir puis Naturellement humain. C’est d’ailleurs lors de ces représentations sur scène qu’il a son premier AVC en février 2009.
En 2004, il avait fait la Une des médias avec sa participation à l’émission La Ferme Célébrités au profit d’une association pour les enfants sénégalais. Lui-même ne revenait pas de ce regain de popularité: «quand je suis sorti, j’étais arrêté dans la rue à chaque seconde, comme si j’avais trouvé le vaccin contre le sida!»
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