Selon l’évaluation d’une commission d’enquête du Sénat rendue publique le 15juillet2015, la pollution de l’air coûterait chaque année à la France plus de 100milliards d’Euros dont au moins 68milliards en dépenses de santé.
Le coût de la pollution de l'air en France chaque année est estimé à 100 milliards d'euros.
Le rapport “Pollution de l’air : le coût de l’inaction“ rendu public hier par le Sénat estime que le coût de la
pollution de l’air en France est de plus de 100 milliards d’euros par an. Selon cette commission d’enquête, plus qu’une aberration sanitaire, la pollution atmosphérique est une aberration économique. En effet, ce chiffre est supérieur au déficit public de la France, estimé à 84,8 milliards d’euros par l’Insee (
Institut national de la statistique et des études économiques) en mars 2015 !Ce que recouvre le coût globalLe chiffre de 100 milliards d’euros par an comprend les dépenses de santé mais aussi l’absentéisme dans les entreprises ou la diminution des rendements agricoles.Dans le détail, le coût sanitaire total de la pollution atmosphérique serait compris entre 68 et 97 milliards d’euros par an. Son impact sur le système de santé serait d’au moins 3 milliards d’euros, incluant les dépenses liées au traitement des cas d’
asthme dû à la pollution, à certains
cancers ou aux frais d’hospitalisation notamment lors des
pics de pollution.Quant à l’
absentéisme au travail dû à la pollution de l’air, il est estimé à près de 650 000 journées d’arrêts de travail à cause de la pollution.Viennent s’ajouter plus de 4 milliards d’euros nécessaires à la couverture des dépenses non sanitaires comme la baisse des rendements agricoles, la perte de la biodiversité ou l’entretien des bâtiments dégradés.Souvent négligée,
la pollution de l’air intérieur générerait un coût de 19 milliards d’euros par an.Quant à la facture, la sénatrice Leila Aïchi (Ecologiste et rapporteuse de la commission d’enquête) a déclaré sur Europe 1 : “la pollution a un coût, soit c’est le contribuable qui le paye, soit c’est le consommateur“.Des mesures pour une fiscalité écologiqueLa commission du Sénat propose pas moins de 61 mesures pour “une véritable fiscalité écologique“. Parmi ces mesures, l’ajustement progressif de la fiscalité du diesel et de l’essence d’ici 2020, le renforcement rapide du soutien aux transports propres, l’institution d’une taxe sur les émetteurs d’azote, d’oxyde d’azote et de particules fines ou encore l’étude des causes de la surmortalité des agriculteurs et de certains cancers.Réagissant à la publication de ce rapport, Ségolène Royale a déclaré qu’elle annoncera “des mesures extrêmement fermes dès la semaine prochaine“.Dr Jesus CardenasSources :
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Commission d’enquête du Sénat sur le coût économique et financier de la pollution de l’air (rapport rendu public le 15 juillet 2015).
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Europe 1
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