Accusé d’avoir formenté un complot à l’encontre de son demi-frère, le 3 avril 2021, le prince Hamzah reçoit le soutien indéfectible de sa mère. La reine Noor sort les griffes sur son compte Twitter.
Une “fourbe calomnie.” C’est ainsi que la reine Noor qualifie l’accusation de tentative de putsch qui cible son fils, le prince Hamzah de Jordanie. La dernière épouse du défunt roi Hussein s’est saisie de son compte Twitter pour prendre la défense de sa progéniture. “Prions pour que la vérité et la justice prévalent pour toutes les innocentes victimes de cette fourbe calomnie. Que Dieu les bénisse et les gardent en sécurité”, a-t-elle récemment écrit. Explications. Père de onze enfants avec ses quatre épouses, dont l’intéressée, le roi Hussein rêvait de voir Hamzah lui succéder sur le trône. Mais lorsque le souverain décède, le 7 février 1999, le jeune homme n’est âgé que de 18 ans.
Son demi-frère, Abdallah II, prend donc la relève en promettant à Hamzah de le nommer prince héritier. La promesse est respectée pendant cinq ans mais, en 2004, le mari de Rania de Jordanie décide finalement de nommer son propre fils aîné, Hussein, prince héritier. Dix-sept ans plus tard, le fils de la reine Noor se voit accusé d’avoir formenté un “complot complexe” et de “grande envergure”, d’après The Washington Post et la BBC, à l’encontre du souverain : ce samedi 3 avril, les forces armées du royaume sont intervenues pour l’empêcher de déstabiliser (et renverser) sa gouvernance.
Le prince Hamzah se défend
Dans une vidéo transmise à la BBC, cependant, le prince Hamzah plaide sa bonne foi, niant être à l’origine d’un tel complot et accusant les dirigeants du pays de corruption, d’incompétence et de harcèlement. Il a aussi affirmé qu’il est assigné à résidence, privé de tout moyen de communication. Le chef de l’état-major l’aurait, il l’affirme, privé de sa liberté : “Il m’a informé que je n’avais pas le droit de sortir, de communiquer ou de rencontrer des gens.” Le fils de la reine Noor martèle son innocence. “Je ne suis pas la personne responsable de l’échec de la gouvernance, de la corruption et de l’incompétence qui prévaut dans notre structure de gouvernance depuis 15 à 20 ans et qui a empiré. Et je ne suis pas responsable du manque de confiance que les gens ont dans leurs institutions.” Une vingtaine de personnes ont cependant été interpellées à la suite de cette tentative de putsch, dont un ancien conseiller du roi Abdallah.
Crédits photos : Claudia Albuquerque / Bestimage
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